La télémédecine
Présentée par nos institutions comme l’avenir de la santé, la télémédecine, recouvre des outils et concepts très différents : téléconsultation, télé-expertise, télésurveillance, recueil de données à partir d’objets connectés, applications offrant toutes sortes de services…
Selon les pouvoirs publics, elle serait capable de résoudre les problèmes d’accès aux soins tout en améliorant leur pertinence et devrait investir largement les pratiques quotidiennes des professionnels.
S’interroger sur l’usage de la télémédecine et la pertinence des outils proposés, c’est ouvrir une réflexion plus large sur l’évolution de nos pratiques, de notre déontologie mais aussi du parcours de soin, de leur intégration dans le système conventionnel, à peine entamée. Il s’agit aussi d’un énorme marché, encouragé par les programmes gouvernementaux de Santé Numérique.
Un facilitateur
Nous, URPS ML défendons auprès de nos interlocuteurs institutionnels ou industriels la position selon laquelle les différentes formes de télémédecine se développeront si elles améliorent la qualité de travail des professionnels, rendent un service appréciable et évaluable aux patients et participent à l’organisation de parcours de soin fluides et efficients.
Une offre foisonnante
Or, nous sommes aujourd’hui confrontés à une offre foisonnante, pas ou peu régulée, non évaluée, soumise aux injonctions de restructuration et d’équipement des pouvoirs publics mais aussi à la pression d’un public inquiet des difficultés croissantes d’accès aux soins et notamment à un médecin traitant ou aux soins non programmés.
La pression commerciale exercée par certaines plateformes n’étant pas gage de qualité, il nous a paru indispensable d’effectuer une analyse concrète selon des critères issus de la règlementation actuelle mais aussi de nos besoins quotidiens.
Ce que nous proposons
Les résultats obtenus ne sont pas une évaluation technique du service proposé (cela viendra dans un second temps) mais plutôt une évaluation de la capacité des plateformes à répondre aux exigences des besoins et pratiques habituels de terrain.
Puisse ce travail permettre aux médecins qui souhaitent s’impliquer dans cette nouvelle façon d’exercer les aider à choisir la proposition la plus adaptée à leur exercice et leurs convictions.
